Test de pianos numériques – Le salon de la musique de Francfort 2012

Du 21 au 24 Mars 2012 a eu lieu à Francfort le plus important salon de la musique en Europe. Durant lequel, les fabricants et distributeurs ont présenté leurs dernières innovations: Des instruments musicaux et leurs composantes , matériel de sonorisation,  des solutions techniques et bien d’autres produits .

J'étais principalement intéressée par les pianos numériques, aussi j’ai testé la majorité des pianos exposés. Habituellement, les fabricants ne présentent pas l'ensemble de leurs produits, seulement les nouveaux modèles qui viennent juste de sortir sur le marché.

En ce qui me concerne, les caractéristiques les plus importantes à tenir en compte dans le choix de piano numérique sont: le toucher et la sonorité. Le grand nombre de fonctions additionnelles passe en second lieu, c’est pourquoi, cette fois,  je ne me suis pas penchée sur l’analyse de ces options. Par contre, j’ai étudié le fonctionnement et la mécanique des claviers, et malgré le tintamarre assourdissant, j’ai pu écouter et prêter une oreille attentive aux sons émis par les pianos.

J’ai entamé ma tournée par la visite d’un de mes fabricants préférés : KAWAI – Le stand de KAWAI était très bien conçu, avec un slogan mobilisateur « le futur du piano ». Au stand de KAWAI, je me suis décidée à  tester le piano numérique du type « concert » appelé CA (Concert Artist).

Débuter en testant les meilleurs modèles, permet de bien déceler les faiblesses des autres pianos. J’ai donc commencé par le modèle KAWAI CA 63, c’est un modèle composé de clavier à touches en bois se terminant en « Ivory Touch » , ce qui donne l’impression que les touches sont faites en ivoire. Et je dois l’admettre, je n’ai eu à émettre  aucune remarque à part « Super ». Son clavier de part sa conception  et son toucher , améliore la force et le contrôle des doigts et reproduit presque l’aspect tactile de l’acoustique.

Juste à coté, se trouvait le stand de la société CASIO. j’y ai essayé, avec  grand intérêt,  le modèle de la série CELVIANO, qui a bénéficié d’une grande campagne publicitaire en Pologne. Dans le modèle AP-220 Celviano, j’ai noté que le clavier est honnête, sans ce déclic plastique qu’on ressent  chez certains modèles moins chers de CASIO :  Un toucher assez dur (peut être, cette impression est due au fait que j’ai joué du KAWAI avant), et un son trop fort. Le modèle suivant que j’ai essayé dans ce stand,  est le AP-420, le clavier m’a plu, il m’a semblé exactement comme il faut.  Seulement si on augmentait le volume du son, les touches ne résistaient plus à la puissance des enceintes et on ressentait une résonance dans la partie inférieure du clavier  (On sentait des vibrations en jouant ou en maintenant les touches pressées). Le modèle AP 620 que j’ai testé, m’a paru très bon,  un toucher  assez dur, mais pas trop, je le recommande. Les modèles CASIO des autres séries, ne me sont pas parus aussi bons. En ce qui concerne le modèle PX-735,  les touches m’ont parues raides et  peu dynamiques. On ne notait presque pas de différence dans la sonorité lorsqu’on jouait fort ou plus discrètement.  Le dernier modèle Casio testé, était le CDP-120 : Le son produit est assez agréable, seulement le mécanisme du clavier a besoin encore de quelques améliorations, et dans cet état actuel, Il est difficile de jouer du piano, car si on appuie légèrement sur les touches, le son n’est tout simplement pas audible, il y a une résistance mécanique et le clavier ne fonctionne tout simplement pas.

Je suis par la suite passée voir, un autre fabricant, la société ROLAND. J’ai commencé par tester un modèle très intéressant, pas un piano, mais un piano à queue numérique, le V-piano Grand. Il s’agit d’une amélioration du modèle déjà présenté durant la foire de 2010, V-piano.  Le son issu de ce piano est splendide, un toucher parfait, vraiment un instrument qui vaut le détour. J’aurai voulu le recommander, mais c’est difficile de recommander un piano qui coutre entre 15000 et 18000 EUR.  Heureusement que la société Roland propose d’autres modèles aussi bon et dont le prix est un plus abordable. J’ai essayé le modèle HP-507, offrant une résonance riche et profonde de son , un bon toucher en terme de resistance.  Des touches dures mais souples, offrant  une bonne réponse pour un jeu tout en douceur . De meme que les touches superieures, proposent une bonne sonorité en terme d’intensite de trilles aussi bien faibles que denses.  Le modèle LX-15 dispose d’un clavier similaire (si ce n‘est  le même),  un modèle que je recommande (bien qu’en vérifiant  de prés le prix, il est assez élevé). Les deux modèles Roland suivants que j’ai testé sont le RP-301R et le F-120R, mais ils n’étaient pas aussi bons que le modèle décrit précédemment. Le modèle RP-301R dispose d’un clavier à touches très légères,  qui rappellent celles d’un keybord. L’avantage de ce modèle consiste dans la résonance riche et profonde du son, on peut aisément modifier la  dynamique sans pour autant alterer la qualite du son,que ce soit en jouant fort ou modérément.  La même remarque concerne le modèle F-120R, bien qu’en ce qui concerne ce modèle il y a des éléments à améliorer (les 5 touches supérieures n’émettent presque pas de son), par contre la résonance profonde du son est vraiment remarquable .

Juste à coté du stand de Roland, se trouvait le stand du principal fabricant de pianos numériques en Corée du Sud : la société Dynatone, fabricant des modèles Elpiano. Comme chaque année, je suis sure de trouver dans la gamme Elpiano, la meilleure offre des produits Dynatone. Je vous invite au blog d'Elpiano pour savoir plus sur l'offre de Dynatone et pianos Elpiano.

J’ai presque oubliée de parler d'un autre fabricant, il me restait encore tout le bâtiment YAMAHA qui se trouvait dans un pavillon à part, les modèles de pianos numériques présentés ici n’ont plutôt pas reçus de modifications depuis l’année précédente. On pouvait essayer les modèles YDP-141, YDP-161 de la série Clavinova, la mécanique des claviers dans les pianos de la série Arius est bonne, l’échantillonnage de son est aussi de bonne qualité (enregistrement sur trois niveaux dynamiques). Le principal aspect à améliorer, selon moi, sont les hauts-parleurs. En raison de leurs faibles puissances, les pianos de la série Arius émettent un son assez faible, la sonorité semble assez plate. Les pianos de la série Clavinova disposent déjà d’une meilleure sonorité et d‘une mécanique de clavier très satisfaisante. J’étais assez curieuse de découvrir les modèles Yamaha d’un segment supérieur, précisément de la série „Silent“. Il s’agit d’une solution très innovante, permettant de mettre l’instrument en sourdine et d‘écouter seulement à travers les casques d‘écoute. Toutefois, il ne s’agit pas de la même solution que dans le cas de piano à queue hybride, qui est une combinaison d’instruments acoustique et numérique, et qui lorsqu’on y joue en utilisant les casques d‘écoutes, le piano se comporte comme un instrument numérique. Dans le cas de la série Silent, les pianos et pianos à queue se comportent comme un instrument acoustique, le son est envoyé sans que  les marteaux aillent frapper les cordes.

Les sensations ressenties lors du salon de la musique sont vraiment inoubliables, il y a beaucoup d‘innovations et plein de connaissances nouvelles à y puiser.  Les exposants partagent avec plaisir leurs connaissances et sont au petit soin auprès de leurs clients pour bien leur décrire les fonctionnalités de leurs instruments. Cela vaut la peine d’assister à un tel évènement et y puiser de nouvelles connaissances.